Slide listening (2017)
Instrumentation: concertino for piano and orchestra
Duration: about 9 minutes
Premiere: March 5th 2017 by the three finalists of Piano Campus international piano competition.
Orchestre Melodix, conducted by Fabrice Parmentier
National Theater of Cergy-Pontoise
Publisher : Éditions Musicales Artchipel
Commission: Pascal Escande for Piano Campus competition
Slide-listening est une pièce écrite pour piano et orchestre qui s’éloigne quelque peu de la forme classique du concertino dans le rapport entre le soliste et l’orchestre. Ici le discours ne s’établit pas au sein d’un axe confrontation/dialogue, mais plutôt dans une volonté d’orchestrer l’instrument soliste, de créer une sorte de piano augmenté par l’orchestre. Ce dispositif compositionnel filtré laisse s’échapper quelques résidus orchestrés et autres textures autonomes pensées comme des respirations d’ordre environnemental, proches du design sonore.
La forme et le matériau convergent dans la figure du glissement. Du glissement de l’archet sur les cordes au glissement de clusters diatoniques au piano, du glissement des flutes à coulisses au glissement de la superball sur le tam, du glissement d’objets musicaux au glissement des situations d’écoute, ces diapositives sonores s’entrechoquent à un tempo soutenu.
Cette pièce, créée par les finalistes du concours international Piano Campus 2017, met par ailleurs en jeu ce que j’appelle des OEM (objets esthétiquement modifiés) issus du concerto pour piano de Schumann (au programme de la finale). Les OEM sont des fragments musicaux issus de la littérature classique ou traditionnelle ; ces fragments sont, un peu à l’instar des manipulations génétiques, d’abord prélevés, décontextualisés, modifiés esthétiquement, puis confrontés à un nouvel environnement musical.
Le Dibbouk (2015)
music for theater
120 minutes
Premiere in 2015, june 10th at Printemps des comédiens in Montpelier.
2015-2016: Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis, Théâtre de l’ouest parisien de Boulogne, Maison de la Culture d’Amiens, CDN de Haute-Normandie à Rouen, Maison de la Culture de Grenoble, Théâtre National du Luxembourg, Théâtre La Criée de Marseille, Théâtre National Populaire de Villeurbanne, Scène nationale de Quimper, Théâtre de Caen...
Commission : Maison de la Culture d’Amiens.
Instrumentation : 3 musicians (viola di gamba, serpent, cymbalum/percussions), 12 actors/singers and electronic.
Dans la pièce de théâtre Le Dibbouk d’An-ski, la musique est omniprésente et sa fonctionnalité clairement explicitée. Ce sont de précieuses indications pour le travail que j’ai réalisé, avec l’aide de Benjamin Lazar, Louise Moaty et Geoffroy Jourdain.D’abord puiser à la source de la cantillation, de la mystique juive et des traditions musicales ashkénazes et hassidiques, grâce à la rencontre de la magnifique Cantor Sofia Falkovitch.Tenter ensuite de composer un folklore imaginaire, en dessinant une porte vers l’entre deux mondes comme le sous-titre de l’oeuvre d’An-Ski nous le suggère.Puis l’ouvrir, aux autres voix, aux autres mondes, aux humanités qui les composent.L’espace créé par l’électronique se situe en ombres portées avec les parties instrumentales et vocales acoustiques, comme un appel, un prolongement, des fils tendus tissés vers l’autre.La partition musicale du Dibbouk se divise en trois livres considérés comme autant de recueils de matériaux possibles puisés pour la construction dramaturgique du spectacle.Le premier de ces livres est un album composés de neufs chants et prières (mélopées mystiques, Talmud, lamentations, Cantique des cantiques, comptines, berceuse, prières du Shabbat,…). Le second est consacré aux danses (lente, ronde, macabre), le troisième porte le titre de « Rituels et paysages » (cérémonie de mariage, marche nuptiale, cérémonie funéraire, rituel d’exorcisme,…).
In the play Le Dibbouk d'An-ski, music is omnipresent and its function is clearly explained. These are valuable pointers for the work I have done, with the help of Benjamin Lazar, Louise Moaty and Geoffroy Jourdain: firstly, to draw on the source of cantillation, Jewish mysticism and Ashkenazi and Hasidic musical traditions, thanks to a meeting with the magnificent Cantor Sofia Falkovitch. An attempt to compose an imaginary folklore, drawing a doorway between two worlds, as the subtitle of An-Ski's work suggests, and then to open it up to other voices, other worlds and the humanities that make them up. The space created by the electronics shadows the acoustic instrumental and vocal parts, like a call, an extension, threads woven towards the other. The Dibbouk's musical score is divided into three books, considered as collections of possible materials for the dramaturgical construction of the show: the first is an album of nine songs and prayers (mystical melodies, Talmud, lamentations, Song of Songs, nursery rhymes, lullabies, Shabbat prayers, etc.). The second is devoted to dances (slow, round, macabre), while the third is entitled "Rituals and landscapes" (wedding ceremony, wedding march, funeral ceremony, exorcism ritual, etc.).